Interview

Nicolas Jacquet, Directeur de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris (CCIP)

Entretien: Directeur général de la CCI de Paris, Nicolas Jacquet (*) estime que la chambre consulaire met en œuvre les outils nécessaires pour faciliter la vie des entreprises.

De quelle manière la CCI de Paris aide-t-elle les créateurs et repreneurs d’entreprises ?

« Dans ce domaine, la CCIP se veut un établissement public de référence, un exemple de modernité. Par essence, nous voulons être à la pointe en matière d’usage de nouvelles technologies. Nous venons de mettre en place un centre d’appels avec un numéro unique (Ndlr : 0820 012112), qui permet aux entreprises des quatre départements de la petite couronne parisienne de répondre à leurs questions sur le champ de la réglementation, de la fiscalité, du social… Ouvert en janvier 2007, le service a déjà recueilli 100 000 appels. (…) Nous allons également refondre le portail ccip.fr. »

L’enjeu de demain porte-t-il plutôt sur la création ou la reprise d’entreprises ?

« Le sujet n’est pas tout à fait le même en termes de taille. Dans notre ressort, nous avons 40 000 créations d’entreprises par an, ce qui est considérable. Nous en suivons et accompagnons 20 000. (…) Sur le volet de la transmission, on ne connaît pas avec exactitude le nombre d’entreprises qui cherchent un repreneur. Dans la pratique, malgré un outil efficace qui s’appelle « Passez le relais », nous ne réalisons qu’une centaine de transmissions par an. »

On évalue à environ 100 000 le nombre d’entreprises à céder en France. Est-ce à dire que les outils d’échange entre cédants et repreneurs ne sont pas suffisants ?

« Des outils, comme www.Partenaire-Entreprise.fr, qui vont dans le sens d’un échange entre cédants / partenaires et repreneurs / porteurs de projets sont bons. (…) Maintenant, il existe un problème d’adéquation entre l’offre et la demande. On remarque qu’il existe beaucoup de candidats à la reprise lorsqu’il s’agit de PME de belle taille et profitables. En revanche, nous avons pléthore de propositions de petits commerces à céder qui ne trouvent pas preneurs. »

Un dernier mot sur votre ouvrage « La France qui gagne », co-écrit avec votre fils Guéric en 2006. Vous ne vous étiez pas fait que des amis…

« Je ne vois pas pourquoi… Nous n’avons fait que dire la vérité. Il y a bien une France qui gagne. C’est celle des entreprises qui s’internationalisent, qui vont regarder ce qui marche à l’étranger, qui parlent la langue du business, etc. (…) EDF est un exemple parmi d’autres de ces magnifiques succès français. »

(*) De 2002 à 2004, Nicolas Jacquet fut aussi  Délégué à l'aménagement du territoire et à l'action régionale (Datar).

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